Reconstruction à fine échelle de paysages écologiques tri-dimensionnels dans l’océan par l’analyse des données des trajectoires d’éléphants de mer
Les avancées technologiques des dernières années permettent aujourd’hui d’équiper des éléphants de mer de la colonie des Kerguelen et de la péninsule Valdès (Argentine) de différents capteurs permettant d’échantillonner simultanément et à très haute fréquence l’environnement et l’activité des individus. Lors de leur voyage en mer, ces pinnipèdes enregistrent ainsi des variables océanographiques physiques, biogéochimiques, et biologiques. Ces mesures révèlent l’hétérogénéité des paysages biologiques visités et permettent de quantifier l’influence des conditions océanographiques sur la structuration spatiale des animaux et de leurs proies.
Dans ce cadre, ce projet de thèse se construit sur trois axes :
– Étudier l’influence des processus physiques sur la densité et la distribution verticale des champs biologiques.
– Reconstruire les paysages écologiques tridimensionnels en lien avec la dynamique océanographique.
– Étudier la dynamique spatiale et temporelle des masses d’eau pour mieux comprendre les relations spatio-temporelles entre la production primaire et la distribution des individus dans les niveaux trophiques intermédiaires.
Ce projet propose de combiner des données 2D spatiales issues de cartes journalières d‘observations satellites aux données in situ enregistrées par les éléphants de mer. Des méthodes d’analyse de données fonctionnelles seront associées aux méthodes de suivi lagrangien des masses d’eau afin d’associer les structures écologiques et biologiques de la colonne d’eau aux caractéristiques océanographique de surface en intégrant plusieurs échelles. Il s’agit d’une approche multidisciplinaire croisant océanographie physique, océanographie biologique et analyse comportementale.
Thèse réalisée par Nadège Fonvieille (2020-2023)
Contact : nadege.fonvieille(at)etu.univ-amu.fr
Encadrants : David Nerini (MIO, Marseille) et Christophe Guinet (CEBC)
