Une technologie surprenante
Le bio-logging consiste à fixer sur un animal un dispositif électronique qui va enregistrer dans sa mémoire des paramètres physiques et/ou bio-géochimiques en fonction du temps afin que les scientifiques puissent reconstituer l’activité de l’animal, les caractéristiques du milieu dans lequel il évolue et les interactions entre les deux.
Il s’agit d’une approche pluridisciplinaire développée par des ingénieurs en électronique et en informatique, et utilisée par un large éventail de scientifiques.
Bio-télémétrie
Technologie issue de l’armée américaine, la biotélémétrie date des années 1950 et consiste à transmettre les données de l’appareil à un satellite ou à une station terrestre. Depuis qu’elle est accessible aux utilisateurs non militaires, elle est utilisée pour des applications biomédicales et pour le suivi des animaux, notamment via le système ARGOS.
Bio-logging
La bio-logging enregistre les données dans la mémoire de l’appareil de manière ininterrompue. Elle se distingue ainsi de la bio-télémétrie et permet aux utilisateurs d’assembler de grands jeux de données très variées enregistrées de manière quasi continue. Cependant, l’animal doit être capturé deux fois : pour déployer le dispositif et pour le récupérer avec les données enregistrées. Récemment, de nouveaux bio-loggers combinent les avantages des deux appareils : les données récoltées sont transmises lorsqu’une fenêtre de communication avec un satellite ou une station au sol est disponible.
Le compromis du bio-logging
Le compromis fondamental du concepteur est d’essayer de réduire la taille et le poids de l’appareil pour diminuer l’impact sur l’animal qui le porte, et ce tout en préservant autant que possible la durée de vie des batteries et/ou de l’appareil et/ou la taille de la mémoire. Le maintien de cet équilibre requiert ingéniosité et compétences de la part des développeurs et des utilisateurs.
Le bio-logger
Il n’y a pas un seul bio-logger !
Sa forme, ses fonctions et ses caractéristiques dépendent du type de question que se posent les scientifiques.
L’interaction entre les développeurs et les utilisateurs est cruciale et il y a souvent – au moins pendant la phase de prototype – une forte collaboration entre les ingénieurs et les utilisateurs finaux pour adapter les appareils aux exigences du terrain et à la question scientifique à traiter.
Trois exemples
Nous allons vous guider à travers des études typiques de bio-logging à l’aide de trois exemples.
Ce projet d’illustrations scientifiques sur le Bio-logging a été rendu possible grâce au soutient du WWF Royaume-Unis.
